15 décembre 2018 - 7 avril 2019 au Centre d'Art Contemporain
Céline ALSON
Mon travail photographique interroge les villes, les paysages, et l’empreinte qu’y laissent les hommes, la façon dont ils interagissent avec leur environnement. Attentive aux objets, aux formes répétitives, aux lignes, j’aime lorsque les couleurs nous frappent et que l’image est décalée. Par mon cadrage, je cherche à agencer ces éléments pour créer un autre paysage, plus abstrait. Même si mon regard est parfois critique ou cynique, au final c’est une impression de beauté et d’optimisme que je cherche à laisser.
Les couleurs, les aplats des peintres modernes, leur abstraction également, sont mon inspiration.
La série "Or Blanc", exposée pour la biennale "Ici et Maintenant !" pose un regard particulier sur deux vallées du Briançonnais, les figeant dans les années 70. (...) On les voit paisiblement suspendues dans une forme d'éternité, nous permettant un temps d'oublier les questions angoissantes (...). On se sent quelques décennies en arrière et on s'interroge sur demain.
Site web : www.celinealson.com
« L’Alpage », 2017, photographie
Paule RICHÉ
Le mouvement dans l’œuvre est le fruit d’un dialogue que j’entretiens avec la matière. L’encre et le papier ont une complicité qui m’échappe parfois. Chaque proposition graphique du pinceau est reçue, comme « discutée » par la matière qui « répond » (…).
Les propositions se succèdent en un répertoire de formes infinies et c’est toujours l’œil de l’artiste qui infléchit dans un sens ou dans l’autre, qui retient ou qui élague.
Cette relation dialectique est pour moi une métaphore de la présence de l’homme au sein de la nature, de cet équilibre qui se crée, de cette instabilité omniprésente, (…).
Se glisser dans l’abstraction comme dans un paysage (…) et se poser la question de la sobriété, de l’indispensable, de l’essentiel.
Site web : http://www.paule-riche.com/
« Grand Tondo IV », 2016, Encre de chine, mine de plomb et pigment sur papier de chine marouflé sur dibond
Alain BLANCARD
Peintre et photographe, Alain Blancard s'intéresse aux espaces oubliés. Il interroge le spectateur, décale son regard et le nôtre pour nous faire voir autrement les herbes sèches qu'on oublie aux bords des chemins...
Il photographie, tous les jours, à la recherche de l'esthétique et d'une composition qu'il va construire comme un tableau. Quand il atteint le parfait état, l'instant d'osmose avec son environnement, il va capturer une image sensible et brute.
Que ce soit sur la nature ou sur les espaces urbains, son travail tend à l'épuration graphique en noir et blanc et en négatif. Il pousse les contrastes de la photo pour l'amener vers une poésie aux frontières du réel souvent inspirée par la photographie japonaise.
« Graphisme végétal – Herbes 2 », 2018, photographie sur toile
Laurent CABRAS
Laurent Cabras aime découvrir de nouveaux territoires. Natif de Marseille, il vit à Serre-Chevalier où il pratique la peinture comme il explore la montagne. Regarder, écouter, prendre un chemin qui mène à un autre, se tromper, suivre une nouvelle direction…
Au fur et à mesure des expériences, les couches de peinture se superposent sur la toile. Progressivement, lentement. Par effets de transparence, chacune trouve sa place dans une composition qui prend forme en rythme et en couleurs.
Les toiles de Laurent Cabras vibrent de son rapport charnel et instinctif à la matière. Et on se laisse conduire, curieux, dans ses voyages sensibles et audacieux.
Site web : www.laurentcabras.com
« XVI », 2018, Acrylique sur toile
Christophe GALLERON
Je m’intéresse, dans mes créations, à la place de l’être humain face à des univers puissants qui nous font nous interroger sur notre place dans le monde.
Depuis plusieurs années, je réalise ainsi sous forme de dessins, de textes, de films, ce que j’appelle mes portraits rêvés. Je m’approche de mes sujets comme s’ils étaient des petits animaux sauvages, des lapereaux ou des hermines. Je les observe, les écoute et je ramène chez moi ce qu’ils ont bien voulu me donner d’eux.
Ensuite, j’écris, je dessine, je monte, démonte, remonte, je colle, j’efface, redessine, je fais appel à des chanteurs, des musiciens, nous construisons, ils composent, nous composons, ils chantent. Je redessine, je monte et remonte. De tout ceci naît peu à peu une image, celle de ce modèle tel que je l’ai imaginé, tel que je l’ai rêvé.
Site web : https://christophe-galleron-76.webself.net/
« Angelo », 2016, pastels et crayons de couleurs