Du 5 juillet au 14 septembre 2014
Robert BLANC
« L’âge d’or »
Au VIIIème siècle avant notre ère, en Grèce, le poète Hésiode écrit sa Théogonie et Les travaux et les jours. Les deux seuls textes qui nous sont parvenus.
Dans les deux récits, il mentionne les cinq âges du monde : l’âge d’or, l’âge d’argent, l’âge de bronze, l’âge des héros et l’âge de fer.
L’âge d’or est celui qui suit immédiatement la création de l’homme alors que Saturne (Chronos en grec), règne dans le ciel. C’est un temps d’innocence, de justice, d’abondance et de bonheur. La terre jouit d’un printemps perpétuel, les champs produisent sans culture, les hommes vivent presque éternellement et meurent sans souffrance, s’endormant pour toujours.
Robert Blanc
Yvan DAUMAS
C’est dans une mythologie païenne que s’accomplit le geste de Daumas. Il nous conforte sans préambule à un monde peuplé de têtes grimaçantes, de crânes ricaneurs oiseau-reptiles et de silhouettes fungiformes qui baignent dans l’humus, la fange et dans l’humus des eaux mêlées.
Par son trait sobre, puissant, incisif, Daumas tente, à sa manière de régler ses comptes avec la mort et la folie, qui n’en font jamais qu’à leur tête.
La folie et la mort, thème banal et récursif, s’il en est. Mais le temps d’un vertige, le spectateur auquel nous prêtons cette capacité d’étonnement, sans lequel le regard reste vide, connaîtra à son tour, l’expérience limite.
Vladimir BIAGGI
Pascal VERBENA
Les frontières, les bords, les limites fascinent Pascal Verbena : la limite de la mer et de la terre, celle de la nature et de la culture, celle du profane et du sacré, celle de l’ordinaire et du magique, celle des gestes habiles et des rites, celle de la mort et de l’évolution créatrice, celle du plein et des vides, celle du fruste et de l’harmonieux, celle du rugueux et de la patine, celle du plat et de l’accidenté, celle de l’uni et de l’inégal. Pascal Verbena est un contrebandier qui traverse les frontières, un passeur.
Gilbert Lascault